DMDM #372: « Je me retrouve à marcher sur la tête des gens… » Steven Cohen

À dix-huit ans, j’ai eu besoin que les deux noms soient présents. Celui de mon père, celui de ma mère. Deux noms, deux origines. Deux capitales, Lisbonne et Paris. Et puis, une enfance liée au monde artistique et théâtral… Et puis, la révolution des oeillets en 1974…

Emmanuel Demarcy Motta. DMDM, 2010.

Le metteur en scène et directeur du Théâtre de la ville évoque, sa double origine franco portugaise, son parcours, ses influences, son intérêt pour la danse, le Théâtre des Nations, ses choix de répertoire. 

 

« L’objet qui vous prolonge… »: le pavé blanc, taillé à la main d’un trottoir de Lisbonne. On trouve les mêmes au Brésil ou au Cap Vert. Ils sont « typiques » de la capitale portugaise (« la ville blanche ») ou de ces pays.  

Steven Cohen est performer, plasticien et revendicatif: Il se veut et dit blanc, sud-africain, homosexuel et juif… et lillois. Il explique pourquoi il a choisi de travailler dans la rue et parle des réactions du public. Son spectacle « Golgotha » est donné au festival « Antipodes » à Brest. 

 

Ce spectacle est aussi un rituel qui me permet d’explorer ce sur quoi je n’avais pas eu le temps de m’interroger avant la mort de mon frère… Ce n’est pas seulement personnel, c’est aussi très politique, au sens fort. J’ai découvert à New-York une boutique où l’on vendait du matériau humain avec facture et TVA, une forme civilisée de sauvagerie en quelque sorte…
C’est inconfortable pour moi cette situation. Je me retrouve à marcher sur la tête des gens!

Steven Cohen. DMDM, 2010.

 

De ces crânes achetés à New-York, Stenven Cohen a fait des cahaussures de scène…. 

Dès que le numérique a commencé à être un tant soit peu appropriable, les artistes se sont jetés dessus… Dès les années 60! Ce qui lui est spécifique est de pouvoir doter l’objet d’un comportement autonome qui va s’énoncer lui-même.

Florent Aziosmanoff. DMDM, 2010.

 

Le directeur artistique du Cube explique l’art numérique et en donne une définition. Sur le plateau DMDM, il présente une oeuvre, son principe et son interactivité. 
Il est psychosociologue de formation, est réalisateur et auteur numérique. A l’origine en 1988 de la création de l’association ART3000  conceptrice du CUBE, un établissement consacré à la dimension artistique du numérique. 

Un auteur comme Pérec m’a aidé à aller dans la simplicité des mots choisis, dans la profondeur du propos, dans les chansons… La littérature, comme source d’inspiration est cependant pour moi, un peu, le pendant négatif de la chanson. Si Céline et Pérec peuvent influencer un disque, c’est plutôt dans son propos le plus noir, le moins glamour…

Arnaud Fleurent-Didier. DMDM, 2010.

 

Auteur compositeur interprète, il présente son album « La reproduction », parle de sa reprise dans l’une de ses chansons du discours de Dominique De Villepin à l’Onu au moment de la décision américaine de « déclarer » la guerre à l’Irak. Il se situe dans le monde musical, parle de l’influence du cinéma sur ses chansons et de son inspiration. 
(ici, son titre 2016)