« La cour d’honneur est un lieu de mise à mort! » Olivier Py et « La fiesta »

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Qu’il s’agisse d’ériger Israel Galván en monument de Cour d’honneur -on peut ne pas être d’accord- ou de gérer la miction de celles et ceux qui font la queue aux chiottes, on retrouve le « patron » de 4 ans du Festival d’Avignon avec plaisir dans cette facilité à dire sa connerie quand il ne prend pas le temps d’écouter ou dans sa foi à gérer une « pauvre » entreprise à 6 millions de subvention.

 

« Le Festival est pauvre » dit dans ce mot à mot Olivier Py. Son budget est de 12,6 millions dont la moitié d’argent public. C’est moitié moins que le Festival d’Aix. Il le regrette pour ses 150 000 spectateurs. Cela dit, son enthousiasme semble intact. On lui dit « chevilles ». Il les voit « dégonflées » depuis l’âge de 30 ans. Il est né à Grasse le 24 juillet 1965. De quoi lui souhaiter un bon 52ème anniversaire…
Aujourd’hui, il souhaite la création « indisciplinaire », estime qu’un homme en apprendrait plus en sortant une seule fois en robe qu’en portant des costumes, est satisfait -à mi-festival 2017- d’une excellente fréquentation. Jeune, il avait fondé « La compagnie des boutures ». Le greffon Py qui refuse la compromission face à la médiocrité pousse bien dans ce lieu estival et singulier du Vaucluse. 

C’est à l’endroit du bégaiement qu’il y a le plus de sens!

Cette année, il adapté son livre-brûlot « Les Parisiens » qu’une certaine critique a moyennement apprécié et poursuivi son travail avec les prisonniers du centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet dont il vantait dans sa quotidienne Des mots de minuit le courage. Py, qui s’est allongé, reste aujourd’hui consciemment ce poète des bégaiements quand son verbe et son écriture ont toujours été flamboyants  

Quand j’entends sonner les trompettes du Festival d’Avignon en prison, c’est aussi inédit. Pourtant, j’ai l’impression d’être au coeur même du projet de théâtre populaire: créer du lien!

Olivier Py

"Hamlet" par les détenus du Pontet.
« Dans le cadre de sa politique d’accessibilité de la culture à tous les publics, le Festival d’Avignon développe depuis 2004 un partenariat avec le centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet. En 2014, à la demande d’Olivier Py, ce partenariat s’intensifie grâce à la mise en place d’un atelier de création qu’il dirige avec Enzo Verdet. Depuis, il a signé avec et pour les détenus de l’établissement: Prométhée enchaîné (2015), Hamlet (2016) et Antigone (2017). La proposition d’Olivier Py au centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet n’a pas bénéficié qu’aux détenus de l’atelier de création théâtrale. En 2015, alors que le metteur en scène répète Prométhée enchaîné avec les comédiens amateurs, les participants de l’atelier vidéo prennent des images. Ils renouvellent l’opération en filmant ensuite la représentation de la pièce. Une opération qui se renouvelle avec Hamlet l’année suivante. En 2016, les deux films retraçant l’aventure de Prométhée en prison ont trouvé leur place à La Nef des images où sont projetés, en accès libre, les trésors audiovisuels du Festival d’Avignon depuis 1947. Une programmation qui revient sur les moments forts de la plus importante et ancienne manifestation culturelle au monde dont l’on ne connaît pas l’entièreté du travail souterrain. » ©Festival Avignon

Tout Avignon sur des mots de minuit…

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