Allain Leprest (1954-2011): « L’arrosoir, ça appelle la graine! » #371
Quand le par ailleurs faiseur de pub (« Tu t’es vu quand t’as bu? ») Jugnot fait débuter Marion Cotillard; quand l’écrivain Claudel traîne une grosse valise qui fait peur; quand les deux font théâtre; quand Leprest confirme qu’il est bien l’incarnation d’une « poésie incandescente et rescapée »; quand Igor, entre deux spectacles, conduit des camions; quand « Amélie les crayons » « arrose les fleurs »
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production : Thérèse Lombard et Philippe Lefait
Sur bien des points, on est entièrement différents, Gérard et moi, quant aux goûts. Il aime le sud et le mer. Je déteste ça. Je préfère le froid, l’hiver et la montagne. Au delà de l’anecdote, nous avons en commun une grande sincérité dans le travail qu’on essaye de faire, dans la vérité des choses qu’on met en place, une volonté aussi d’éclairer l’humain par des biais parfois durs mais aussi par des biais qui peuvent être drôles ou humoristiques… Et un plaisir aussi de fabriquer des choses. En l’occurrence, une pièce de théâtre!
Philippe Claudel. Des mots de minuit 2010.
Je dois dire que chaque activité (acteur, réalisateur, films publicitaires) me défatigue de l’autre. C’est une manière de se ressourcer, de ne pas s’user, de ne pas être dans la lassitude. Là, je fais du théâtre. Après, ce sera un film, puis je me remettre à écrire. C’est une manière de vivre les choses.
Gérard Jugnot. Des mots de minuit, 2010
Le comédien et l’écrivain & cinéaste complices d’une rencontre théâtrale. Ils expliquent ce qui les rapprochent. Ils présentent le personnage de « leur » pièce: « Le paquet » et son possible contenu. Ils parlent de la solitude qu’ils peuvent ressentir dans leur métier. Philippe Claudel évoque son envie de retour à des choses simples. Gérard Jugnot explique comment il reste au contact de la réalité; pourquoi il ne peut se contenter du métier d’acteur et pourquoi il a besoin d’écrire ses films.
Philippe Claudel et la qualité de sa respiration…
La chanson… Quand on fait les petits lieux, je me ressource. Ça met plus à l’aise pour balayer les grandes salles où j’aime aussi chanter. Le public est le public, ni grand ni petit. Je me trouve bien d’avoir ce choix, ce privilège… Quant à la peinture, c’est pour les mots qui manquent souvent. C’est aussi un moment de respiration et quand il n’y a plus de papier, je me suis vu attaquer les murs au grand dam des propriétaires!
Allain Leprest. Des mots de minuit, février 2010.
Cinq spectacles en vingt ans! Mais entretemps, on prend du temps! Moi, j’enchaîne jamais les créations de spectacle. Ce n’est pas un métier… Mais c’est des moments de vie. Quand j’arrête, je vais faire autre chose. Je fais de la soudure. Je conduis les camions. Je répare.
Igor. Des mots de minuit, février 2010
LIVE:
– Allain Leprest (« Il pleut sur la mer ») et Amélie les crayons…
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