« Et la terre de leur corps » de Zoé Valdés: les derniers jours de Gauguin
Le Grand Palais consacre une rétrospective au peintre (jusqu’au 22 janvier 2018) et publie conjointement un récit de la romancière d’origine cubaine retraçant son ultime combat. Fiévreux et poignant.
Le moment était venu où son physique réclamait cet autoportrait, celui de sa vieillesse. Qui obéirait à sa vertueuse peinture, car tout chez lui ressortissait à la terre palpable, la pure terre rugueuse. Il allait bientôt avoir cinquante-cinq ans, et ses désirs étaient toujours intacts. Le désir de peindre, le désir d’aimer et de caresser une déesse pubère, l’irrépressible désir onaniste: le désir de soi.
Zoé Valdés, « Et la terre de leur corps »
Ce portrait c’est elle qui va le faire. De sa prose solaire et sensuelle donnant corps aux hallucinations du peintre qui ne tient plus que grâce aux injections de morphine. Toujours en vie mais déjà de l’autre côté.
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(photo d’illustration: © YanitziaCanetti)
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