🎥 📚 Judith Davis et Joseph Ponthus: la réalisatrice et l’écrivain #576
1968, elle n’a pas connu -pas l’âge!- mais le collectif lui va bien au théâtre et au cinéma. Questionner l’utopie cinquantenaire, le vivre ensemble ou l’organisation de la ville sont au cœur de la comédie que propose la réalisatrice. Trier des tonnes de poissons, pousser des carcasses, toujours être à la peine, fatigué. Ponthus écrit remarquablement l’usine. Il connaît la résistance née des mots.
Des mots de minuit, L’Émission
#576 du 6 février 2019
avec
– La comédienne et réalisatrice Judith Davis
– L’écrivain Joseph Ponthus.
Le pianiste martiniquais Mario Canonge pour la musique
Et un conseil de lecture: J’ai couru vers le Nil de Alaa El Aswany (Actes Sud)
(Traduction de l’arabe par Gilles Gauthier)
CONVERSATION :
Tout ce qu’il me reste de la révolution est le premier film de Judith Davis
Ce fut déjà le thème d’un spectacle: de L’avantage du doute.
L’avantage du doute? Un groupe d’acteurs et d’auteurs: ils jouent et écrivent ensemble.
Leur nécessité: appartenir à un collectif qui questionne la société et l’individu sur des thèmes comme:
que faire l’un pour l’autre? Que faire tous ensemble?
Où voulons-nous habiter?
Bonnes questions, parfaites d’actualité!
Le film interroge la transmission ou les beaux restes d’une utopie
que portaient les parents d’Angèle, notre militante héroïque et désenchantée
et la comédie et l’humour en sont les partis pris.
« En entrant à l’usine »…
première phrase, première ligne d’un remarquable texte deJoseph Ponthus…
Intérimaire de nuit et romancier À la ligne d’un temps volé à la fatigue,
Il disséque l’expérience limite de l’exploitation toujours à l’œuvre
– en la circonstance dans le poisson ou la viande – de l’homme par l’homme.
Ponthus, tout en briéveté, oppose aux logiques de production ou de marché,
la dignité de celui qui travaille. Celle de l’ouvrier. Même si le mot est banni en
« Startupie ».
>lire un extrait de À la ligne
Dans une autre vie, Joseph Ponthus fut éducateur de rue. Avec Sylvain, Riadh,
Rachid et Alexandre, quatre jeunes de quartier. Ils avaient signé Nous… la cité.
Partis de rien, ils ont réussi à faire un livre.
Plus que le sens du combat, Ponthus connaît la résistance des mots.
>lire un extrait de Nous… la cité
Musique:
Le pianiste martiniquais Mario Canonge pour Murmures rebelles. Zouk, musiques africaines et jazz sont à la source du travail musical de Canonge. Il est accompagné du bassiste Michel Alibo, du batteur Arnaud Dolmen et du percussionniste Adriano Tenorio.
Il sera en concert le 16 février 2019 à Auvers sur Oise
Des mots de minuit #576
Réalisation: Pascal Stelletta
Rédaction en chef: Rémy Roche
Montage: Cathy Destout et Timothée Souillac
Coordination: Marie-Odile Régnier
Direction: Philippe Lefait
© desmotsdeminuit.fr
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