On ne naît pas thésard, et on s’étonne souvent de l’être devenu… Un choix de vie assumé, au prix de quelques angoisses.
J’ai beau passer plusieurs heures par jour à la plage, manger un magnum tous les soirs et regarder House of cards jusqu’à 2h du matin, je n’arrive pas encore totalement à lâcher prise.
Malgré les sarcasmes consternés de mon frère et l’ahurissement muet de ma cousine, j’essaie de lire sur la plage L’Histoire de la folie de Foucault. Comme je viens de finir La Sorcière de Michelet, je m’étais dit que ça ferait une thématique autour de l’histoire des parias et des incompris, qui pourra me servir pour une séance de cours l’année prochaine. Etant donné la proportion d’étudiants qui souffrent de problèmes psychologiques, et qui choisissent d’ailleurs souvent une filière de psycho en espérant régler ainsi leurs problèmes personnels, je me dis qu’aborder incidemment un ou deux textes sur la folie n’est pas totalement inapproprié. À l’université de R., pour des raisons d’effectifs, les étudiants de différentes filières sont souvent mélangés pour les cours magistraux. L’année dernière, j’avais donc des élèves de Lettres, d’Histoire, de géographie, de psycho et de langues… autant dire qu’il faut se creuser la tête pour trouver des sujets qui vont intéresser tout le monde, et avoir un minimum d’intérêt pour l’avenir personnel et professionnel de tous nos étudiants.
Le problème, c’est que j’ai beau adorer Foucault, je commence à me sentir vraiment seule quand j’arrive aux classifications en latin des différentes formes de démence, et je baisse carrément les bras avec le chapitre sur la transcendance du délire.
Face à mon frère qui essaie de me convaincre d’aller jouer aux boules, et à ma cousine surexcitée d’aller écouter David Guetta dans la boîte la plus proche, je me sens comme ce fou qui est sur son bateau à la dérive, et croit que c’est le monde qui bouge autour de lui, ou comme ce goéland juché au sommet de cette montagne d’algues, comme moi entourée de mes livres qui pourraient bien finir par m’ensevelir totalement.
Finalement la folie, c’est une bonne image de la thèse: on ne sait plus trop qui est le plus insensé, de celui qui s’accroche désespérément à sa logique, ou de tous ceux qui l’entourent.
Malgré les sarcasmes consternés de mon frère et l’ahurissement muet de ma cousine, j’essaie de lire sur la plage L’Histoire de la folie de Foucault. Comme je viens de finir La Sorcière de Michelet, je m’étais dit que ça ferait une thématique autour de l’histoire des parias et des incompris, qui pourra me servir pour une séance de cours l’année prochaine. Etant donné la proportion d’étudiants qui souffrent de problèmes psychologiques, et qui choisissent d’ailleurs souvent une filière de psycho en espérant régler ainsi leurs problèmes personnels, je me dis qu’aborder incidemment un ou deux textes sur la folie n’est pas totalement inapproprié. À l’université de R., pour des raisons d’effectifs, les étudiants de différentes filières sont souvent mélangés pour les cours magistraux. L’année dernière, j’avais donc des élèves de Lettres, d’Histoire, de géographie, de psycho et de langues… autant dire qu’il faut se creuser la tête pour trouver des sujets qui vont intéresser tout le monde, et avoir un minimum d’intérêt pour l’avenir personnel et professionnel de tous nos étudiants.
Le problème, c’est que j’ai beau adorer Foucault, je commence à me sentir vraiment seule quand j’arrive aux classifications en latin des différentes formes de démence, et je baisse carrément les bras avec le chapitre sur la transcendance du délire.
Face à mon frère qui essaie de me convaincre d’aller jouer aux boules, et à ma cousine surexcitée d’aller écouter David Guetta dans la boîte la plus proche, je me sens comme ce fou qui est sur son bateau à la dérive, et croit que c’est le monde qui bouge autour de lui, ou comme ce goéland juché au sommet de cette montagne d’algues, comme moi entourée de mes livres qui pourraient bien finir par m’ensevelir totalement.
Finalement la folie, c’est une bonne image de la thèse: on ne sait plus trop qui est le plus insensé, de celui qui s’accroche désespérément à sa logique, ou de tous ceux qui l’entourent.
À suivre.
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