Je suis photographe, attelé à la construction d’un «Laboratoire de Lumière ». J’aime l’expression. De fait, je me fabrique un atelier.
« La Grange colza » est tirée d’une série d’images de paysages faite en bord de route. Je circule beaucoup d’un bout à l’autre de la Bretagne depuis 5 ans et, récemment, j’ai commencé à prendre le temps de m’arrêter devant les bâtiments et les paysages que j’apercevais jusque là furtivement au volant de ma voiture. J’ai réalisé cette image durant un de mes nombreux allers et retours entre Rennes et Lannion. Le colza éclatait de lumière au milieu d’avril. Je me suis arrêté mais ce n’est qu’au moment ou j’ai pris l’appareil photo et cadré la première grange que j’ai aperçu un deuxième bâtiment caché derrière les arbres déjà bourgeonnant. Cette surprise m’a appris à prendre mon temps.
J’ai commencé cette série d’images au moment où l’idée de construire un atelier prenait forme. L’idée m’est venue il y a deux mois à Rennes. Je parcourais un ouvrage de peinture consacré à une époque Flamande et Hollandaise. Un livre que je possède depuis plus de 20 ans et que je regarde inlassablement. Il y a 2 mois je suis tombé sur un reproduction d’une œuvre de Rembrandt : « La Sainte famille ». J’ai eu un « choc ». Je n’avais jamais réalisé à quel point cette image était pleine. Elle me procure un apaisement. J’ai continué à feuilleter ces pages garnies de paysages de Jacob Van Ruisdael, de Paul Bril, De Karel Dujardin. J’ai failli devenir « fou ». Comme si j’étais passé à coté de mon métier. J’ai appelé une amie qui avait écrit une thèse sur Nicolas Poussin, le peintre de Louis XIV. Elle savait. Elle m’a donné d’autres noms de peintres: De La Tour, Wermeer, Frans Hals… Il me fallait un atelier, un laboratoire pour y faire des expériences photographiques.
J’ai commencé cette série d’images au moment où l’idée de construire un atelier prenait forme. L’idée m’est venue il y a deux mois à Rennes. Je parcourais un ouvrage de peinture consacré à une époque Flamande et Hollandaise. Un livre que je possède depuis plus de 20 ans et que je regarde inlassablement. Il y a 2 mois je suis tombé sur un reproduction d’une œuvre de Rembrandt : « La Sainte famille ». J’ai eu un « choc ». Je n’avais jamais réalisé à quel point cette image était pleine. Elle me procure un apaisement. J’ai continué à feuilleter ces pages garnies de paysages de Jacob Van Ruisdael, de Paul Bril, De Karel Dujardin. J’ai failli devenir « fou ». Comme si j’étais passé à coté de mon métier. J’ai appelé une amie qui avait écrit une thèse sur Nicolas Poussin, le peintre de Louis XIV. Elle savait. Elle m’a donné d’autres noms de peintres: De La Tour, Wermeer, Frans Hals… Il me fallait un atelier, un laboratoire pour y faire des expériences photographiques.
La fabrique de mon atelier avance. Les fondations (une dalle de béton) sont coulées. La charpente, le bardage, les fenêtres et la porte ont été posés en moins d’une semaine. Le toit sera finalement transparent pour laisser entrer la lumière. Le béton est à peine sec mais je ne résiste pas à la tentation de m’y installer.
Dans quelques jours, je pourrai poser un plancher. De quoi installer le fauteuil club que je dois aller récupérer à Rennes. En attendant je peux rêver à de nouveaux décors, à des espaces intérieurs…
Je peux rêver d’un escalier…
A celui de Berlin, d’après photo…
Je peux rêver d’un escalier…
A celui de Berlin, d’après photo…
À celui de Rennes, trop raide…
Dans le Dictionnaire des symboles (mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, je trouve cette définition: « L’escalier : s’il s’élève vers le ciel, il s’agit de la connaissance du monde apparent où divin ; s’il rentre dans le sous-sol, il s’agit du savoir occulte et des profondeurs de l’inconscient. L’escalier blanc représente parfois la haute science, L’escalier noir la magie noir. Il symbolise la recherche de connaissance exotérique (la montée) et ésotérique (la descente) ».
Je cherche des formes et des lumiéres : les escaliers me plaisent car ils accrochent la lumière. Ce sont pour moi des objets qui me raccontent des petites histoires, des bouts de sénario. Cela fait travailler mon imagination. Qu’y a-t-il en haut ou en bas? Sur quelles autres pièces d’une maison ou d’une usine mon imaginaire est-il capable d’aller… ?
Je cherche des formes et des lumiéres : les escaliers me plaisent car ils accrochent la lumière. Ce sont pour moi des objets qui me raccontent des petites histoires, des bouts de sénario. Cela fait travailler mon imagination. Qu’y a-t-il en haut ou en bas? Sur quelles autres pièces d’une maison ou d’une usine mon imaginaire est-il capable d’aller… ?
Quand à celui-ci en le voyant je pensais aux éclairages des films d’Orson Welles.
Une chose est sûre. Sur la route de Perros, j’ai renoncé à emprunter ces marches qu’annonçait le panneau …Mais j’en ai fait une image.
Une chose est sûre. Sur la route de Perros, j’ai renoncé à emprunter ces marches qu’annonçait le panneau …Mais j’en ai fait une image.
J’ai fait « un bougé » avec le boitier de l’appareil de façon à accentuer l’indication écrite sur le panneau. Quand je déclenche, je suis dans l’éboulement de l’escalier…
LLL. Journal d’un photographe. Semaine 2.
À suivre.
Tous les mercredis, Le journal d’un photographe.
Articles Liés
- Le Laboratoire de Lumière. Semaine 18
Photographe attelé à la construction d'un "Laboratoire de Lumière"… Une manière de nommer l'atelier que…
- "Le Laboratoire de lumière"Semaine8
Photographe, attelé à la construction d’un « Laboratoire de Lumière »- Une manière de nommer…
- Le Laboratoire de Lumière. Semaine 27
Entièrement paré de verre, le bâtiment de lumière… composé de quadrilatères, de triangles et de…
-
📷 Ricardo: le batteur couturier… 🥁
02/09/2019 -
David Simon
04/08/2016
-
« Hollywood, ville mirage » de Joseph Kessel: dans la jungle hollywoodienne
29/06/202051210Tandis que l’auteur du Lion fait une entrée très remarquée dans la ...