« Taraf de Haïdouks », big band tsigane

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Un big band balkan. Ils jouent la tradition pour repousser la balkanisation de la musique tsigane.

Méfiez-vous, ils sont roms donc voleurs de poules. D’ailleurs, ils ne s’en cachent pas: le nom originel de ce gang musical était: « bande de brigands« . Ils ont fait main basse sur nos oreilles depuis le début des années 90, quand le groupe s’est formé. Découverts par un ethnomusicologue suisse Laurent Auber puis par deux musiciens belges, Michel Winter et Stéphane Karo qui deviennent leurs managers. Tony Gatlif, réalisateur lui aussi louche mais dénicheur, les avait embauchés pour la musique de son Latcho drom, d’autres cinéastes leur confieront pareillement leurs B.O.
Ils creusent ensuite un juste renom sur les scènes internationales, un concert mémorable en 2001 aux Nuits atypiques de Langon qui forcément les réinviteront. 
Il y a un côté Buena vista social club dans ce taraf roumain, ses musiciens, comme les cubains, s’évertuent à perpétuer les notes de leur cœur et de leur terre, la musique tsigane des Balkans sévèrement attaquée, elle aussi, par une mondialisation world music. Ils sont 15, parfois 30 dans un mélange de générations qui ne sait, ne veut pas jouer autre chose que ce qui se joue dans leurs villages, notamment lors des noces qui durent 3 jours.
Violons et autres cordes, accordéons, instruments à vent, et regardez (écoutez) ce cymbalium, on dirait un piano ouvert sur ses cordes qui ici sont attaquées aux marteaux. Une marque de fabrique délicieuse.
Taraf de Haidouks visitait le live de Des Mots de Minuit en 2007 pour interpréter Lezghinka.
(Réalisation: Pierre Desfons)

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