C’est l’histoire d’une enfant simple et tourmentée de la middle class américaine qui va devenir l’une des plus fabuleuses voix de l’histoire. Un conte de fée? Non. 🎬
Janis Joplin naît en 1943 à Port Arthur, Texas. Activité quasi-unique: le pétrole, son père est employé chez Texaco. Au lycée, elle est vite cataloguée rebelle, elle rêve comme tant d’autres petites filles de devenir une star, elle vibre déjà de musiques, Billie Holiday, Aretha Franklin, Otis Redding, pourtant elle est virée de la chorale de gospel pour indiscipline. Atypique encore, elle défend les nègres dans cette triste ville ou le KKK parade alors au grand jour. Ses « camarades » la traitent de freak ou de cochonne et avec grande délicatesse l’élisent « le garçon le plus laid du lycée« . Qu’a cela ne tienne, elle assume et développe son côté bad girl et quitte son Texas pour rejoindre en stop San Francisco où tout se passe en ce début des années 60. Avec son audace et son talent naissant, elle trouve vite là-bas des plans dans des bars en échange de quelques bières et pas seulement puisque en plein flower power on goûte naturellement aux paradis artificiels, parfois dangereusement, c’est son cas.
Elle est engagée par un groupe de rock, Big Brother and the Holding company, une formation très moyenne qui serait restée dans l’anonymat si elle n’en était pas devenue l’exceptionnelle chanteuse. Elle fait sensation au festival Monterey Pop en 1967, elle ne séduit pas seulement les dizaines de milliers de spectateurs, c’est le gotha de la pop qui assiste au festival qui est conquis, ses envies de stars deviennent réalité. Signée par Columbia, elle enregistre Cheap thrills, album au fort succès, plonge sévèrement dans l’héroïne.
Elle est engagée par un groupe de rock, Big Brother and the Holding company, une formation très moyenne qui serait restée dans l’anonymat si elle n’en était pas devenue l’exceptionnelle chanteuse. Elle fait sensation au festival Monterey Pop en 1967, elle ne séduit pas seulement les dizaines de milliers de spectateurs, c’est le gotha de la pop qui assiste au festival qui est conquis, ses envies de stars deviennent réalité. Signée par Columbia, elle enregistre Cheap thrills, album au fort succès, plonge sévèrement dans l’héroïne.
Logiquement, elle quitte Big Brother pour se faire désormais accompagner par de bons techniciens au seul service de sa voix magique, voisine du cri. Mais en 1969, à Woodstock, elle arrive bouffie et défoncée sur scène, sa descente aux enfers est désormais inexorable. Un an plus tard, le 4 octobre 1970, alors qu’elle enregistre Pearl, son troisième album, elle est retrouvée morte d’une overdose dans son hôtel de Los Angeles. Elle a 27 ans, elle rejoint le sinistre club des 27.
Janis Joplin est une personnalité complexe, c’est bien la qualité du documentaire de Amy J. Berg de tenter d’assembler les pièces d’un puzzle inassemblable. On avait jamais vu autant de documents ici compilés montrant à la fois l’exubérance, la détermination, la joie de vivre, la fragilité d’une chanteuse qui n’a jamais été remplacée, égalée, qui ne le sera jamais dans son originalité. Plus classique, Janis propose de multiples témoignages de ceux qui l’ont connue, ceux de membres de sa famille (qui, curieusement, semblent presque étrangers à son fabuleux destin), de musiciens, de producteurs. À la sauvette, on pourra reconnaître quelques grands noms de cette époque filmés bord cadre, simplement parce qu’ils étaient sur la même planète rock, dans son monde, ce monde d’alors, le film est aussi une plongée dans une époque musicale et anthropologique définitivement refermée.
Janis, une forme d’outrance, celle qui défie les clichés et les confortables bienséances. C’est parce qu’elle interrogeait les transgressions qu’elle s’est inventé cette voix venue de nulle part.
Janis Joplin est une personnalité complexe, c’est bien la qualité du documentaire de Amy J. Berg de tenter d’assembler les pièces d’un puzzle inassemblable. On avait jamais vu autant de documents ici compilés montrant à la fois l’exubérance, la détermination, la joie de vivre, la fragilité d’une chanteuse qui n’a jamais été remplacée, égalée, qui ne le sera jamais dans son originalité. Plus classique, Janis propose de multiples témoignages de ceux qui l’ont connue, ceux de membres de sa famille (qui, curieusement, semblent presque étrangers à son fabuleux destin), de musiciens, de producteurs. À la sauvette, on pourra reconnaître quelques grands noms de cette époque filmés bord cadre, simplement parce qu’ils étaient sur la même planète rock, dans son monde, ce monde d’alors, le film est aussi une plongée dans une époque musicale et anthropologique définitivement refermée.
Janis, une forme d’outrance, celle qui défie les clichés et les confortables bienséances. C’est parce qu’elle interrogeait les transgressions qu’elle s’est inventé cette voix venue de nulle part.
> Janis Joplin – Balls and Chains:
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