« Cold war » de Paweł Pawlikowski: magnifique mais impossible romance 🎬
Le talentueux réalisateur de « Ida » (2013) récidive dans un film d’une impressionnante beauté qui révèle une grande actrice. Même si le scénario ne parvient pas complètement à atteindre ses objectifs.
En effet impossible…
1949. Dans une Pologne d’après-guerre stalinisée, Wiktor, quadra encore beau gosse, parcourt les provinces du pays à la recherche de chanteurs et danseurs mettant en valeur les racines rurales de la culture nationale. Lors d’une audition, il craque pour Zula, une jeune fille au fier tempérament, bien plus jeune, et c’est immédiatement réciproque.
Les autorités suivent et apprécient son travail de répertoire mais l’enjoignent toutefois de mettre un peu plus de politique révolutionnaire au programme. Wiktor qui est épris de liberté (d’abord pour lui) n’apprécie pas cette nouvelle donne idéologique et comme le ballet qu’il a finalement constitué a du succès, qu’il s’exporte dans les capitales révolutionnaires, il décide à Berlin de passer à l’Ouest avec Zula. Qui renonce au dernier moment.
1949. Dans une Pologne d’après-guerre stalinisée, Wiktor, quadra encore beau gosse, parcourt les provinces du pays à la recherche de chanteurs et danseurs mettant en valeur les racines rurales de la culture nationale. Lors d’une audition, il craque pour Zula, une jeune fille au fier tempérament, bien plus jeune, et c’est immédiatement réciproque.
Les autorités suivent et apprécient son travail de répertoire mais l’enjoignent toutefois de mettre un peu plus de politique révolutionnaire au programme. Wiktor qui est épris de liberté (d’abord pour lui) n’apprécie pas cette nouvelle donne idéologique et comme le ballet qu’il a finalement constitué a du succès, qu’il s’exporte dans les capitales révolutionnaires, il décide à Berlin de passer à l’Ouest avec Zula. Qui renonce au dernier moment.
Danse de mort
Le voilà à Paris où il se recycle pianiste dans un club de jazz. Zula l’y rejoint finalement, mais le temps a un peu passé, tous deux sont engagés dans des histoires amoureuses différentes mais pourtant toujours passionnément attachés. La romance est décidément impossible, ils se séparent à nouveau, se retrouveront encore, pas de deux blanc et noir, danse mortelle.
Pawel Pawlikowski était révélé en 2013 pour un admirable Ida, inattendu mais juste succès public, couronné par un Oscar qui récompensait la subtile mise en images de l’histoire d’une religieuse catholique qui découvrait ses origines juives. Sa nouvelle livraison est au contraire païenne, cette guerre froide entre deux êtres est une tentative d’affranchissements qui ne peuvent aboutir. Quand Wiktor louche vers une liberté et une jouissance égoïste, Zula, immature et impulsive, cherche un amant autant qu’un père qui la protègerait des assauts dont sa beauté l’a rendue victime.
Pawel Pawlikowski était révélé en 2013 pour un admirable Ida, inattendu mais juste succès public, couronné par un Oscar qui récompensait la subtile mise en images de l’histoire d’une religieuse catholique qui découvrait ses origines juives. Sa nouvelle livraison est au contraire païenne, cette guerre froide entre deux êtres est une tentative d’affranchissements qui ne peuvent aboutir. Quand Wiktor louche vers une liberté et une jouissance égoïste, Zula, immature et impulsive, cherche un amant autant qu’un père qui la protègerait des assauts dont sa beauté l’a rendue victime.
Froideur étincellante
Cold war est pourtant un peu trop cold. Le scénario qui multiplie les ellipses, enchaînant les tableaux et les époques aurait gagné à un supplément de chair, d’incarnation, que Pawlikowski mêle davantage de feu à la glace. Le script d’Ida était autrement complexe, autrement mené.
Cinématographiquement, la façon Pawlikowski reste gagnante, c’est le plaisir du film. Noir et blanc profond, format carré, la mise en images est magnifique. Cadres et mouvements sont souvent éblouissants, tout autant que la précision inventive de la mise en scène (primée à Cannes).
Cerise sur ce gâteau glacé, une comédienne épatante, Joanna Kulig, un peu Marilyn, un peu Monica Vitti et surtout elle-même dans un beau tempérament prometteur.
Cinématographiquement, la façon Pawlikowski reste gagnante, c’est le plaisir du film. Noir et blanc profond, format carré, la mise en images est magnifique. Cadres et mouvements sont souvent éblouissants, tout autant que la précision inventive de la mise en scène (primée à Cannes).
Cerise sur ce gâteau glacé, une comédienne épatante, Joanna Kulig, un peu Marilyn, un peu Monica Vitti et surtout elle-même dans un beau tempérament prometteur.
Cold war – Pawel Pawlikowski (Pologne) – 1h24
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