Jean-Marc Barr: Pour le parrain du « Printemps des poètes », un océan identitaire
Le grand bleu de l’Atlantique lui est constitutif. Toujours étonnant de constater dans ce « Mot à mot » comment une double origine -un père américain et une mère française- singularise le regard porté sur les gens et les mots et permet une distance qui relativise les acquis. Incidemment, on apprendra que ce jeune papa né en 1960 « travaille » à la propreté sans couches du fiston, tout un poème!
Écrire qu’il part le lendemain pour Miami présenter un documentaire réalisé à l’occasion des trente ans du Grand bleu pourrait laisser croire au cliché de la star et de ses grands écarts continentaux. Ce serait ignorer l’exigence du garçon au très court passé de séminariste (si, si!) qui l’a toujours rangé du côté des indépendants. Accessoirement, il en profitera pour aller présenter le fiston au reste de sa famille américaine et zigzaguer du skateboard dans les rues désertes, un hobby.
Ce « mot à mot » se termine par l’évocation d’une érection dont je vous laisse la surprise du fantasme.
… il n’y a rien à gagner, c’est de la poésie, c’est gratuit et inutile comme un vol de papillon dans le soir.
Jean-Pierre Siméon, ancien directeur artistique du « Printemps des poètes ».« Les yeux ouverts, propos sur le temps présent » (Le Passeur Éditeur)
…
« Acteur, réalisateur, producteur et photographe, Jean-Marc Barr est né le 27 septembre 1960, d’un père américain, officier de l’US Air Force, et d’une mère française. Il partage ainsi son enfance entre l’Allemagne, la France et les États-Unis. Dès 1987, le réalisateur John Boorman, lui offre son premier véritable rôle au cinéma dans Hope and Glory. Mais c’est Luc Besson qui le révèle au grand public, en lui confiant le rôle désormais culte, de Jacques Mayol dans Le Grand Bleu (1988).
Le film propulse le jeune acteur qui devient l’idole de toute une génération. Afin de tempérer ce succès il reste à Londres, où il joue au théâtre avec Vanessa Redgrave dans La Descente d’Orphée de Tennessee Williams, mise en scène par Peter Hall. On le retrouve au cinéma en 1989 dans « Le Brasier », d’Eric Barbier. En 1990, le réalisateur danois, Lars Von Trier lui offre le rôle principal de son film « Europa ». C’est le début d’une longue collaboration: « Breaking The Waves » (1996), « Dancer In The Dark » (2000), « Dogville » (2003), « Manderlay » (2005), « Le Direktør »(2006) et « Nymphomaniac » (2013). En 1998, Jean-Marc Barr crée avec Pascal Arnold, la société de production Toloda pour laquelle ils écrivent et réalisent la trilogie The Free-trilogy, trois longs métrages consacrés à la liberté et à l’amour impossible: « Lovers » (1999), « Too Much Flesh » (2001) et « Being Light » (2003). Suivra une seconde trilogie sur la révolte sexuelle des adolescents: « Chacun Sa Nuit » (2006), « American Translation » (2011) et « Chroniques sexuelles d’une famille d’aujourd’hui » (2012). Depuis la fin des années 1990, Jean-Marc Barr a tourné pour de nombreux réalisateurs tels que Luis Puenzo, Nicole Garcia, James Ivory, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, Arnaud des Pallières, Kim Nguyen, Paolo Franchi ou encore Annarita Zambrano… À la télévision, de 2011 et 2016, il a incarné l’un des Deux flics sur les docks, série réalisée par Edwin Baily pour France 2. Au printemps 2018, sortira son deuxième film avec Semih Kaplanoglu, intitulé « La particule humaine ». Plus de 25 ans après la Cour d’Honneur du Palais des Papes d’Avignon, où il était Le Chevalier d’Olmedo de Lope de Vega, dans une mise en scène de Lluís Pasqual, Jean-Marc Barr retrouve le poète qui avait traduit la pièce, Zéno Bianu, pour une exposition à la Gare de Lyon intitulée « Visages intérieurs ». »
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