DMDM #394: « Vous êtes une fille, vous ferez bien les … cuisines?! » Odile Decq
Quand un cinéaste constate « l’apartheid social » de certains quartiers bien avant un premier ministre, quand une femme qui veut devenir architecte croise la muflerie d’un représentant d’une profession si masculine, quand une plasticienne naît du métissage des rencontres et milite pour l’autre, qu’il soit migrant ou déclassé socialement, quand la musique est bonne, c’est Des mots de minuit!
« Maintenant que le film est terminé, que va-t’on faire? » me disait Mélanie. Et on a rien fait! Ce qui marchait a été démoli. Ce qui était réalisé pour les petits maliens a disparu, faute d’argent. Beaucoup de gens, de travailleurs sociaux ne sont plus dans la cité… Quand j’y suis retourné je me suis aperçu que plein de jeunes épousaient les théories de Dieudonné. Ce qui n’existait pas auparavant…
Bertrand Tavernier, 2010.
Dans l’actualité du cinéaste, le film « La princesse de Montpensier » .
La déstabilisation d’un corps ramène paradoxalement à son centre de gravité. Et retrouver son corps, comme me l’a dit Paul Virilio, est le grand défi du XIXème siècle pour les architectes. Parce que la disparition du corps est sociale dans la pauvreté ou virtuelle quand il se réduit à des doigts, des yeux et un écran.
Odile Decq, 2010.
L’architecte a signé les plans et la conception d’une extension du MACRO, le Musée d’Art Contemporain à Rome.
Mes parents se sont rencontrés à la ducasse. Et quant ma mère a ramené mon père chez elle, un black en 58, ma grand-mère a dit: « Il est beau, on va essayer de s’adapter! » Et ça, j’ai aimé!
Fanny Bouyagui, 2010.
La plasticienne pour son exposition « Soyez les bienvenus – un an après », gare Saint Sauveur à Lille.
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