Sur « Des mots de minuit »: « Midi Py, la quotidienne… », 3 tonnes de sel.

Py, tel qu’en lui-même quand – qu’il le veuille ou pas – il fait ici « irruption » avec ce festival dont il a, avec ses équipes, la charge.
Le volcan libéral a beau dévaster le monde, son éruption vaut peu au regard de cette irruption annuelle et avignonnaise de la culture. Pas un gros mot. Une arme par temps venu d’avoir à résister à une déferlante inaugurée par Reagan et Thatcher qui voulaient nous faire croire qu’il n’y avait pas d’alternative. Ah ce fameux TINA de la dame de fer.
Comme écrit le dit Py dans son éditorial de présentation du festival qu’il dirige :

 

C’est à notre tour de dire qu’il n’y a pas d’autre alternative que la culture et l’éducation. Et tant pis si cela a été trop souvent dit. Tant pis si cela a été crié dans le désert encore et encore, tant pis si une minorité le dit à une autre minorité qui l’entend. Il n’y a pas d’autre alternative que de considérer le problème sous la lumière d’un autre désir.
Non l’art ne peut servir seulement de consolation au tout libéral, ni de supplément d’âme à des défiscalisations, ni d’arrangement élégant et luxueux avec notre impuissance. L’art est ce qui précisément maintient ouvert les possibles quand tout semble impossible et que les puissances proclament cette impossibilité pour affermir leur pouvoir.