La dure loi de l’ouest américain: l’avocat Olivier Iteanu en alerte décodeur
Penser à prénommer votre enfant au mieux du référencement Google conseille dans un livre* et sans rire un nouveau maître du monde de la Silicon Valley. Il y a dans cette anecdote et cette outrecuidance de l’un des empires numériques américains (GAFAM) le symptôme d’un totalitarisme rampant qui inquiète Olivier Iteanu, avocat à la Cour d’appel de Paris et spécialiste du droit d’internet.
* « The new digital age, reshaping the future of people, nations and business » de Éric Schmidt et Jared Cohen.
Mot à mot. Emission du 19 janvier 2017
Réalisation: Pascal Bouvier
Rédaction en chef: Rémy Roche
Coordination: Marie-Odile Régnier
Édition: Laura Chassagne
Olivier Iteanu, juriste et enseignant, questionne depuis vingt ans l’application du droit à cette matière sans noyau et sans frontières qu’est internet. C’est en 1996 qu’il a publié chez Eyrolles « Internet et le droit ».
Aujourd’hui, c’est la toute puissance des géants américains du numérique qui fait l’objet de son nouvel essai. Ils instillent mondialement une philosophie du droit (freedom of speech plutôt que liberté d’expression; privacy plutôt que vie privée; copyright plutôt que droit d’auteur) ou imposent la régulation d’un code informatique qui suffirait à faire loi. La fabrique américaine d’un « droit » implantée dans le nouveau Far West de la Silicon Valley tend ainsi à imposer les valeurs ou une prétendue vision d’un monde totalement libre, de mieux en mieux connecté, échangiste et peu contraint. Quoique!
L’affiche est belle mais Apple a supprimé fin 2016 l’application du « New York Times » sur « L’app store » chinois. Le géant de Cuppertino, qui a refusé par ailleurs de collaborer avec le gouvernement américain, a cédé à la censure de Pékin. L’affiche est belle mais pendant des années, on a pu poster tout et le pire sur twitter ou sur Facebook.
Au delà du choix d’un prénom qui doit convenir à une barre de recherche et qui illustre une arrogance de tout puissant qui sait à l’occasion collaborer avec les agences fédérales du renseignement ou de commerçant qui se goinfre aux big data, c’est bien l’atteinte au processus démocratique que souligne l’auteur dans cette américanisation du droit appliqué à la toile et cette nouvelle illustration du fait que la technologie n’est jamais neutre. Les encadrements ou les décisions des CNIL ou des juridictions européennes peinent à être appliqués alors même que les conditions générales d’utilisation des applications qu’utilisent quotidiennement des millions d’Européens renvoient dans le minuscule de leurs lignes à des tribunaux californiens.
La plume d’Olivier Iteanu est aussi acerbe que documentée et experte. Elle dénonce pour préserver une possibilité de choisir un prénom sans penser à un moteur de recherche… En attendant une problématique gouvernance de la toile.
Aujourd’hui, c’est la toute puissance des géants américains du numérique qui fait l’objet de son nouvel essai. Ils instillent mondialement une philosophie du droit (freedom of speech plutôt que liberté d’expression; privacy plutôt que vie privée; copyright plutôt que droit d’auteur) ou imposent la régulation d’un code informatique qui suffirait à faire loi. La fabrique américaine d’un « droit » implantée dans le nouveau Far West de la Silicon Valley tend ainsi à imposer les valeurs ou une prétendue vision d’un monde totalement libre, de mieux en mieux connecté, échangiste et peu contraint. Quoique!
L’affiche est belle mais Apple a supprimé fin 2016 l’application du « New York Times » sur « L’app store » chinois. Le géant de Cuppertino, qui a refusé par ailleurs de collaborer avec le gouvernement américain, a cédé à la censure de Pékin. L’affiche est belle mais pendant des années, on a pu poster tout et le pire sur twitter ou sur Facebook.
Au delà du choix d’un prénom qui doit convenir à une barre de recherche et qui illustre une arrogance de tout puissant qui sait à l’occasion collaborer avec les agences fédérales du renseignement ou de commerçant qui se goinfre aux big data, c’est bien l’atteinte au processus démocratique que souligne l’auteur dans cette américanisation du droit appliqué à la toile et cette nouvelle illustration du fait que la technologie n’est jamais neutre. Les encadrements ou les décisions des CNIL ou des juridictions européennes peinent à être appliqués alors même que les conditions générales d’utilisation des applications qu’utilisent quotidiennement des millions d’Européens renvoient dans le minuscule de leurs lignes à des tribunaux californiens.
La plume d’Olivier Iteanu est aussi acerbe que documentée et experte. Elle dénonce pour préserver une possibilité de choisir un prénom sans penser à un moteur de recherche… En attendant une problématique gouvernance de la toile.
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