Ainsi donc, la rubrique défroquée d’un musicien! Comme une bulle de champagne, un moment d’improvisation, un lâcher à peine contrôlé. C’est une série qui parle de musiques et de musiciens. « Musicàlier » fait résonner, dans tous les sens du mot et va voir ce qui se cache derrière les notes et les soupirs. Jamais totalement sérieuse: manquerait plus que ça!
On aurait dû y prêter plus d’attention. Qui connaît le papa de Galilée? Rappelons que le fils fut mathématicien, géomètre, physicien, astronome, concepteur de la physique et génial observateur des mystères de l’Univers. Le géniteur de ce grand homme fût savant lui-même. Vincenzo Galilei (1520-1591) était musicien. Pas n’importe lequel. Non! Il a établi une théorie de la musique et de ses résonances. Les lois qu’il a mis à jour et les observations qu’il a faites en son temps continuent aujourd’hui d’organiser bien des partitions et des accords. C’est même une bible de tout ce qui vibre. Un corpus législatif des ondes. Amusant de constater le lien de sang qui existe entre ce musicien savant et ce savant astronome! Comme si la loi des attractions et celle des répulsions étaient les mêmes pour l’harmonie musicale et pour l’harmonie céleste. Comme si l’une, finalement, n’était que la reproduction audible de l’autre. Ainsi la musique et l’astronomie sont sœurs. Et dire que Platon nous avait prévenus. L’aurions nous oublié? Aujourd’hui la mécanique quantique ajoute que tout est vibration. Les musiciens, comme Zappa ou Stockhausen, eux, le savaient depuis longtemps.
Quand on fait naître une note en la faisant vibrer sur une corde, c’est comme si on créait une planète géante. Ce corps celeste/sonore, de par sa taille, occupe d’abord à lui seul tout le ciel audible. Mais quand on le laisse vibrer jusqu’à son extinction, il laisse apparaître, juste avant le silence, toute une myriade de petits notes, comme de minuscules satellites lointains auparavant inaudibles, parce que notre oreille était assourdie, aveuglée par la première note émise. On appelle ça les résonances harmoniques. Pour observer les étoiles lointaines nous avons besoin de l’obscurité tout comme notre oreille a besoin du silence pour entendre la musique subtile des profondeurs. Notre oreille en formidable télescope!
Et si l’univers pouvait s’entendre aussi comme une fantastique symphonie où règneraient la loi des harmonies et des accords parfaits? C’est cette musique céleste qui aurait été perçue il y a quatre cents ans par le père et le fils Galilée, tout deux explorateurs de l’infinie et parfaite résonance du cosmos.
Et si l’univers pouvait s’entendre aussi comme une fantastique symphonie où règneraient la loi des harmonies et des accords parfaits? C’est cette musique céleste qui aurait été perçue il y a quatre cents ans par le père et le fils Galilée, tout deux explorateurs de l’infinie et parfaite résonance du cosmos.
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