« The barefoot lady », la femme aux pieds nus pour mieux sentir le pédalier de son orgue Hammond. Au delà du sobriquet et de l’anecdote, elle est d’abord une artiste du swing et de l’âme du jazz.
Rhoda Scott a étudié la musique aux Etats-Unis, son pays, puis en France, au Conservatoire de Fontainebleau où elle a profité de l’enseignement de Nadia Boulanger. Belle référence qu’elle a conjuguée avec ses fondamentaux: le gospel et le blues, donc le jazz. Sa façon de dompter les délicieuses ressources de l’orgue Hammond séduit quelques grands musiciens qui l’engagent, Ella Fitzgerald, Count Basie, Georges Benson, entre autres. Repérée par Raoul Saint-Yves -qui deviendra son mari-, elle est engagée par Barclay et séduit la France où elle s’installe une retraite paysanne dans l’Orne pour se reposer des tournées internationales qui s’enchaînent. Quelles influences? Multiples: de Bach à Jimmy Smith, évidemment, le maître de l’instrument qu’elle ne cherchera jamais à copier, elle a sa façon. Comment la classer? « Je joue de l’orgue, c’est tout!« En 2004, elle fonde le Lady quartet, que des filles, Sophie Alour et Lisa Cat-Berro aux saxes, Julie Saury à la batterie. Un live sur le plateau de Des Mots de Minuit en juin 2011: « Nova« . (Réalisation: Pierre Desfons)
Bonus! Rhoda Scott, en 1979, dans sa campagne normande. Musique et interview (13 minutes).