« Les Cygnes de la Cinquième Avenue » de Melanie Benjamin: la belle et le bizarre
Elles incarnent le rêve et le glamour. On les appelle les cygnes. Il est l’enfant terrible des lettres américaines. Elles le surnomment « True Heart ». Le dernier roman de Mélanie Benjamin retrace l’amitié fusionnelle de Truman Capote et Barbara Cushing Mortimer Paley.
Elles s’appellent Slim Hayward, Gloria Guinness, Pamela Churchill, CZ Guest et Babe Paley. Elles ont pour elles la grâce, le nom, la fortune et la célébrité. Tout ce dont rêvait le petit garçon de l’Alabama abandonné à l’âge de six ans par sa mère qui est devenu la coqueluche de la haute société new yorkaise. Petit T. pour les intimes qui vient de se faire une place au sein de cette jet set, dont sa mère avait rêvée, avec son roman Petit Déjeuner chez Tiffany. Le livre sera adapté au cinéma et son héroïne immortalisée par Audrey Heyburn. Puis il y aura la consécration avec De Sang Froid, roman-vérité publié en 1966. Mais guérit-on pour autant de son enfance? Et que cherche l’auteur de Les Domaines Hantés lorsqu’il publie en 1975 une nouvelle intitulée La Côte Basque dans laquelle il n’hésite pas à utiliser les confidences de celles qui se croyaient ses amies?
C’est la question à laquelle répond Mélanie Benjamin dans Les Cygnes de la Cinquième Avenue roman quasi documentaire qui retrace de manière aussi subtile que brillante les mœurs et coutumes de la haute société américaine des années 50. Mais pas seulement. Et c’est là tout l’intérêt de ce roman des apparences que de les dépasser avec intelligence, finesse et subtilité. Pour ce faire la romancière a choisi de mettre en lumière l’amitié fusionnelle qui unissait Truman Capote et Babe Paley, le prodige des lettres et l’icône de mode. C’est l’histoire de la belle et du « bizarre ». Du plus beau des cygnes et du vilain petit canard. Elle avait la beauté. Il avait le talent. « Son atout indéfinissable, était son style, son élégance. Si l’on disait que les autres avaient de l’allure, elle était l’élégance ». Quand il était l’intelligence. Rien n’aurait dû les rapprocher. Si ce n’est cette fragilité qu’ils s’évertuaient à cacher du mieux qu’ils le pouvaient. Truman savait mieux que personne recueillir des confidences. Avec lui, la femme la plus en vue de Manhattan baisse la garde. Elle raconte l’échec de son mariage. La tyrannie des apparences. La solitude indécrottable. Des sentiments que Truman Capote connaît bien. Lui dont ceux qui le croisaient disaient qu’il ressemblait à un enfant. Si mondain et si seul. Si arrogant et si fragile. Et à qui Mélanie Benjamin redonne vie dans un livre léger et profond bien dans sa manière.
C’est la question à laquelle répond Mélanie Benjamin dans Les Cygnes de la Cinquième Avenue roman quasi documentaire qui retrace de manière aussi subtile que brillante les mœurs et coutumes de la haute société américaine des années 50. Mais pas seulement. Et c’est là tout l’intérêt de ce roman des apparences que de les dépasser avec intelligence, finesse et subtilité. Pour ce faire la romancière a choisi de mettre en lumière l’amitié fusionnelle qui unissait Truman Capote et Babe Paley, le prodige des lettres et l’icône de mode. C’est l’histoire de la belle et du « bizarre ». Du plus beau des cygnes et du vilain petit canard. Elle avait la beauté. Il avait le talent. « Son atout indéfinissable, était son style, son élégance. Si l’on disait que les autres avaient de l’allure, elle était l’élégance ». Quand il était l’intelligence. Rien n’aurait dû les rapprocher. Si ce n’est cette fragilité qu’ils s’évertuaient à cacher du mieux qu’ils le pouvaient. Truman savait mieux que personne recueillir des confidences. Avec lui, la femme la plus en vue de Manhattan baisse la garde. Elle raconte l’échec de son mariage. La tyrannie des apparences. La solitude indécrottable. Des sentiments que Truman Capote connaît bien. Lui dont ceux qui le croisaient disaient qu’il ressemblait à un enfant. Si mondain et si seul. Si arrogant et si fragile. Et à qui Mélanie Benjamin redonne vie dans un livre léger et profond bien dans sa manière.
Les Cygnes de la Cinquième Avenue – Mélanie Benjamin – 432 pages – Albin Michel
Traduction de l’anglais (Etats-Unis): Christel Gaillard-Paris
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(photo d’illustration de l’article: © Deborah Feignold)
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