Nassira El Moaddem du Bondy blog et Caryl Férey de la Série noire #537
El pueblo jamás será vencido (Jamais le peuple ne sera vaincu)! Voilà bien un symbole chanté en 1973 au Chili par les Quilapayún qui va comme une plume à l’écrivain Caryl Férey. Ses polars, au delà de « Condor », sont d’abord résistance. Si « la banlieue » peut se dire si substantiellement aujourd’hui, le Bondy blog y est pour beaucoup. Là s’y pratique un journalisme de terrain qui parle vrai
Des mots de minuit N° 537 du 22 juin 2016.
Réalisation : Pascal Bouvier
Rédaction en chef : Rémy Roche
Coordination : Marie-Odile Regnier
Edition: Alexandra Grand
©desmotsdeminuit.fr
Pas plus que de devenir l’un des grands écrivains de la littérature que certains veulent de genre (le polar) et émailler ses livres de poésie ou de rêves éveillés. De quoi contredire l’assignation littéraire et construire un destin à celui qui a commencé par de « petits » métiers avant de vivre de sa plume.
De l’intention laissée dans une appelation, on trouve trace dans l’engagement et la constance de Caryl Férey à dénoncer le mépris ou la domination de l’autre, quel que soit le continent où il habite, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande hier, l’Argentine ou le chili aujourd’hui.
Comme dit le chanteur:
Quand le couteau est tombé, le crime a changé de côté…
Julien Clerc
La force, la densité et la « folie douce » des romans de Férey, la puissance de ses héros aussi fracassés que vivants le rendent puissamment et tranquillement sympathique.
Et la première question que posera évidemment Nassira El Moaddem à Caryl Férey portera sur son intention ou plus généralement la nécessité de poser une plume sur le lointain des banlieues.
Celles et ceux de L’hebdo feront donc de l’immersion en louant sur place et en écoutant au plus juste la parole d’habitants -beaucoup sont jeunes- devenus bloggeurs.
C’était il y a onze ans. Aujourd’hui le Bondy Blog a toutes les qualités d’une entreprise de presse multimédias, d’un centre de formation et toutes les questions qui vont avec, celle du financement, de la pérennité, du départ des fondateurs et du renouvellement des générations ou de la naïveté des origines.
Quelque chose s’est dit et se dit là du récit de personnes délaissées par une floppée de politiques de la ville largement inopérantes.
Nassira El Moaddem a eu raison de dire un jour en parlant de ses origines qu’elles impliquaient deux ou trois fois plus de combats. Elle est « armée ».
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