De … à … Les lieux improbables du « géophile » Philippe Vasset. Rencontre.
« Ils feront de la ville un infini murmurant. Et la langue elle-même deviendra paysage » écrit Philippe Vasset dans « La conjuration » roman publié à l’automne chez Fayard. Cet encore jeune homme de 42 ans floute ses mots sur des espaces laissés en blanc sur les cartes IGN.
Ses « héros », marchands de canons ou prédatrice diaristes, exilé créateur de secte, sont à mi ville, à mi lieu, au mi tan. En quête de leur vie.
Ce confrère -à qui wikipedia attribue des diplômes en géographie, philosophie et relations internationales- a une vie professionnelle singulière. Il dirige Intelligence Online, revue spécialisée dont 9 abonnés sur 10 vivent et travaillent à l’étranger. Ce dont elle parle -la transparence coûte que coûte pour les besoins du pays ou de l’économie- intérèsse tous les « espions » des temps modernes.
Sinon, l’écrivain est en délicatesse avec la maréchaussée ferroviaire tant les endroits improbables -on y donnait des raves dans les années 90- qui décorent ses textes (Un livre blanc notamment) longent en général les voies ferrées. Ne dites pas « friches ». Il préfère « lieux ». Les réactions qui ont accompagné la sortie de La conjuration l’ont surpris. Elles ont été diamétralement opposées. « Remarquable! » « Sans intérêt! ».
Bonne raison d’aller y voir. Il se dit chez cette génération d’écrivains une société du flou et des espaces blancs laissés sur les cartes de l’Institut Géographique National qui laissent les êtres en suspens.
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