Julien Cottereau au Théâtre Tristan Bernard 🎭 « Je suis toujours seul, seulement accompagné du rire des gens… »
Clown, oui mais mime, oui mais acteur, oui mais bruiteur, oui mais triste, oui mais libre, oui mais sans frontières, oui mais charmant, toujours étonnamment là et empathique…
Mot à mot du 22 juillet 2019 (Avignon)
« aaAhh BIBI » – Théâtre Tristan Bernard – Paris, jusqu’au 26 avril 2020
Quelle que soit le spectateur, qu’il soit grand ou petit, homme, femme ou enfant, que ce soit à Avignon ou à Gaza, le compagnon de scène que se choisit Julien Cottereau entre immédiatement dans le jeu de l’artiste. Étonnant et mimétisme que réussissent à susciter peu de ses pairs. Et l’adhésion est immédiate comme sont bien nourris les applaudissements du public. Cottereau, apparemment depuis tout petit – il le dit dans ce « Mot à mot » -, est une bête de scène. Oui mais il est aussi et se veut d’abord poète… L’un de ses jardins moins connus, mais on ne le démentira pas.
Une larme de feu coule des yeux du temps…
Comment devient-on clown?
La genèse de mon personnage est liée à mon enfance. Quand j’étais petit, je ne savais pas encore marcher que je dansais déjà. L’intensité que j’y mettais, la gestuelle, les mimiques faisaient que les gens s’arrêtaient et me regardaient. Ils étaient impressionnés. J’ai dansé pendant toute mon enfance. Pour impressionner les filles, dans les boums, je dansais. J’étais très timide, je rougissais très facilement. La seule façon de me démarquer, c’était par la danse. Après, au collège, j’ai fait du théâtre. J’ai monté une pièce avec le professeur de français. Je voulais très fortement le rôle principal, je voulais être sur scène. Et quand j’étais sur scène je voulais descendre dans le public pour aller voir les gens. A 12-13 ans, je descendais et je m’asseyais sur leurs genoux. Ça, c’est la genèse de moi avec ce métier. Le mime, c’est un mixe de danse et de théâtre. Enfant, j’étais aussi fasciné par les Aristochats, Buster Keaton, Charlie Chaplin. A 10 ans, j’ai vu Jango Edwards avec mon papa. J’étais par terre, je suis tombé de rire vraiment. Ça c’est le clown!
[Propos recueillis par Chloé Salmona pour le Théâtre des Mathurins]
Oui mais, Clowns sans frontières. Une association artistique et humanitaire qui intervient à travers le monde pour apporter un soutien moral et émotionnel par le rire & le spectacle vivant à des populations affectées par des crises humanitaires, victimes de marginalisation ou en situation de grande précarité.
- « aaAhh BIBI » – Julien Cottereau. Théâtre Tristan Bernard – Paris, jusqu’au 26 avril 2020
► Des mots de minuit à Avignon
► Les mot à mot Des mots de minuit
Mot à mot enregistré à La Collection Lambert.
Réalisation: Quentin Herlemont
Rédaction en chef : Rémy Roche
Coordination : Marie-Odile Regnier
Entretien : Philippe Lefait
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