VIDEO. DMDM #30: « On a le droit de rire un peu dans la vie! » René Koering

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Quand il s’agit de redonner au public la culture qu’il a payée avec ses impôts; quand la pauvreté du Bronx et l’incertain de la transmission familiale font les bons auteurs; Quand l’humour et le pas de deux se donnent dans une partition pour trois fauteuils roulants et 10 comédiens; quand la photo a dit beaucoup depuis longtemps; quand toutes les musiques sont en LIVE sur « Des mots de minuit »…

Des mots de minuit : émission n°30 du 26/04/2000
Réalisation : Jean-François Gauthier
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production : Thérèse Lombard et Philippe Lefait
©desmotsdeminuit.fr/France2
MANIÈRES DE VOIR:

 

Ma définition du service public? Comme c’est alimenté par de l’argent qui n’est pas privé, je pense qu’il faut donner aux gens ce pour quoi ils ont déjà payé. Je pars du principe que quand on a payé des impôts, on a payé une petite part de la culture à laquelle on a droit, à la beauté, à beaucoup de choses de cet ordre-là. Et c’est à nous de montrer au public, pour une somme minime si possible, toutes les choses qui se sont accumulées pendant des siècles et qui font le patrimoine de l’intelligence humaine… En matière de musique, l’un de mes maîtres me disait souvent: « N’oublions pas que nous sommes cernés par des cons! »

René Koering. DMDM, 2000.

René Koering
Le directeur de la musique -il vient de prendre ses fonctions- à Radio France explique sa conception du service public. Le musicien qu’il est veut faire entendre au public tout ce qui a été écrit pendant des siècles. Ses études de musique ont commencé avec le piano et le hautbois à Strasbourg. En 1960, il rencontre Pierre Boulez. De 1962 à 1969, il s’est consacré à la composition, y compris pour sonoriser des images muettes de matches de football qu’il considère comme une forme de ballet.
C’est en cherchant un métier parallèle qu’il découvre que l’on peut partager ce que l’on possède en musique; un plaisir fou, car dit-il toute musique peut atteindre une personne. René Koering est également directeur du festival de Montpellier (en 2000, la seizième édition).  

 

Je ne suis ni américain, ni européen. Je suis né entre les deux continents: père polonais et mère biélorusse. Elle était belle. Il était « cinglé ». Ils étaient très, très pauvres et j’ai grandi dans l’horrible quartier du Bronx mais c’est seulement avec le souvenir que je peux approfondir cette tristesse et assumer… Les mots, cruels et puissants, peuvent tuer!

Jerôme Charyn. DMDM, 2000.

 

Jérôme Charyn
Le romancier, déjà auteur d’une quarantaine de livres, évoque sa jeunesse avec sa mère qui l’a longtemps appelé « Bébé » ou « Dumbo » (ses oreilles!?). Il se dit passionné par Freud qu’il a découvert étudiant en lisant « L’homme Moïse et la religion monothéiste ». Il pratique le ping-pong de manière intensive et surtout en compagnie de son vieil ami Georges Moustaki. Il évoque ses origines juives polonaises et son enfance. De cette pauvreté, il dit qu’elle est difficile à imaginer mais que la vraie pauvreté est absence de langage et de musique. Passé par la Série noire, il est également professeur de cinéma à l’université américaine de Paris, a aussi écrit un roman sur la jeunesse de Truffaut, qui est, à ses yeux, la référence absolue.

 

« Les 400 coups » ouvrent sur la tristesse et la pauvreté. Doisnel était un petit voyou.

Jerôme Charyn. DMDM, 2000.

ETEIGNEZ VOS PORTABLES:

 

 

Marie Talon
La journaliste présente l’ensemble polyphonique corse Surghjenti qui interprète un extrait de son dernier album « Ramenti ». Elle recommande la pièce « Cet autre moi même » mise en scène par Evelyne Chanut, au centre culturel d’Illkirch, dans la banlieue de Strasbourg interprétés notamment par des personnes en situation de  handicap.

 

 

13 comédiens pour du burlesque et de l’émotion… 

Le directeur et l’un des fondateurs de l’agence « vu » recommande l’exposition consacrée au photographe suisse: Gotthard Schuh
 

 

Christian Caujolle

 

 

« Les enfants de Perugia » 1927, ©G.Schuh. « En 1927, personne ne savait utiliser l’espace photographique de cette manière-là! » C.C. 

LIVE

 

Geoffrey Oryema chante « spirits of my father »

Le musicien, d’origine ougandaise, dont la chanson « Ye ye ye » a été le générique du magazine culturel de France 2  « Le Cercle de minuit » auquel a succédé DMDM.

 

Gino Sitson chante « paper »

Gino Sitson… 

 

Les Surghjenti interprètent « ramenti »

Surghjenti, source en corse!

accès à la vidéothèque…