Jean-Marc Barr: « Mettre en scène, c’est comme jouer à être Dieu! » #352
Ils changent de rôle et passent des frontières. L’actrice Fanny Ardant se glisse derrière la caméra et réalise son premier film; le graffeur JonOne abandonne la rue pour les murs de la Fondation Cartier; Jean-Marc Barr nous fait découvrir sa passion pour la photographie; l’actrice Golshifteh Farahani parle du cinéma européen vu d’Iran. Et Izïa Higelin « back in town »!
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
©desmotsdeminuit.fr/France2
Moi, j’ai souvent dit que je mentais, parce que je n’aime pas les questions, je n’aime pas être acculée à un mur, je n’aime pas être obligée de me justifier, ou d’expliquer, ou tout d’un coup de devenir intelligente pour parler de quelque chose qui était d’abord instinctif.
Fanny Ardant. Des mots de minuit, 2009.
J’adore l’aventure du cinéma. J’adore mettre les bonnes personnes ensemble pour la vivre, essayer de voir ce qui se crée sur le moment. Être metteur en scène, c’est un peu comme jouer à Dieu, et souvent, c’est dur d’être dans la position de Dieu, parce-que tu ne sais pas.
Jean-Marc Barr. Des mots de minuit, 2009.
Le comédien et réalisateur parle également de sa passion pour la photo, de son rapport à cet art à l’occasion de la sortie de son livre « Instantanés », recueil de photographies accompagné des récits de Pascal Arnold. Il évoque aussi son enfance et son éducation.
Son objet… Une bague.
Cette bague appartenait à mon père. Il est décédé le 14 juin, et à sa mort, c’est cette bague qu’il portait. C’est ma mère qui me l’a donnée.
On verra si c’est de l’art ou du vandalisme…
Moi, je viens de New-York. C’est une autre manière de vivre aux Etats-Unis. Jean-Marc, lui, est de Californie, il a vécu d’une manière plus américaine-américaine, moi, c’était plutot, l’Amérique de côté, sortie de nulle part. Je viens du ghetto de Spanish Harlem, et là il n’y avait rien. Ce quartier, c’est une autre histoire, une autre musique, mais aussi une quartier culturellement trés riche.JonOne. des mots de minuit, 2009
« L’objet qui le prolonge… » Une réplique miniature du train Thalys. Il va « taguer » une locomotive grandeur nature dans un projet avec la SNCF.
Dans ce film, il est beaucoup du mensonge. Pourquoi la société est-elle pleine de menteurs? La vie dans mon pays a quelque chose de surréaliste. Pour le pouvoir en place, travailler aux Etats-Unis c’est comme faire partie de la CIA.
Golshifteh Faharani. Des mots de minuit, 2009.
MUSIQUE :
Je ne serais pas qui je suis aujourd’hui si je n’étais pas la fille de mon père. L’éducation qu’il m’a donnée a été exemplaire. Il m’a soutenue quand j’ai arrêté l’école, il m’a dit: « fais du rock! », il m’a fait faire de la musique, il m’a dit: « Fais n’importe quoi, ma fille, c’est magnifique! »
Izia Higelin. Des mots de minuit, 2009.
Le rock incandescent d’Izïa Higelin. La chanteuse réussit même à faire enlever sa cravate à Philippe Lefait dans une parfaite Rock’nroll attitude.
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