Daniel Cohn Bendit, Mourad Merzouki, Stanislas Nordey et Christian Olivier #305
De l’engagement et de la politique, avec ou sans majuscule, il est question ici. Comme de l’origine et de l’envie de faire scène et de donner à un public; de la dégradation climatique et de Raoul Vaneigem; de l’origine et de savoir qui on est; de grand-mère, de lectures et de transmission; de mobylette, de Chéreau ou de Maïakovski… Radical, réjouissant, métis, c’est « Des mots de minuit »!
Avec
MANIÈRES DE VOIR :
– Daniel Cohn Bendit …
La dégradation climatique, ça fait 30 ans qu’on le dit. On l’a aujourd’hui… Mais ce serait complétement idiot de prétendre que l’écologie est la suite logique de 68… Maintenant on a quelque chose qui est un nouveau dieu, qui est le marché et ça, il faut l’attaquer!
Daniel Cohn-Bendit. Des mots de minuit, 2008.
– Mourad Merzouki …
Spontanément, j’aime mélanger les univers musicaux, notamment les musiques arabo-andalouses parce qu’elles ont bercé mon enfance. Je suis d’origine algérienne et kabyle. Je pense que c’est ce que je propose dans mes spectacles de façon un peu inconsciente mais j’y vais toujours avec des pincettes parce que je me demande depuis toujours ce que je suis, qui je suis. Français, pas français? Est-ce que je sais d’abord qui je suis…
Mourad Merzouki. Des mots de minuit, 2008.
– Stanislas Nordey …
Ce qui est très fort, c’est qu’on porte en soi les expériences fortes de son enfance. C’est ma grand-mère qui m’a appris à lire, qui m’a mis des livres dans la main et m’a donné ce goût-là. Ensuite, je n’ai fait que partager avec d’autres mes lectures, les pensées qui me touchaient. Le geste du théâtre, c’est aussi ça avant tout, pouvoir partager. La question de la transmission est la seule qui vaille dans notre société. Je pourrais renoncer à tout sauf à l’enseignement.
Stanislas Nordey. Des mots de minuit, 2008.
Avant, je ne faisais que des tours de mobylette en banlieue… Et puis, tout a démarré en même temps : le dessin, la musique, l’image, les bouquins, le théâtre – Chéreau, Brook – C’est arrivé ensemble et l’écriture est venue derrière les premiers livres que j’ai lus : Genet, Lautréamont, Maïakovski… Il y avait là un besoin, un désir, un plaisir!
Christian Olivier. Des mots de minuit, 2008.
MUSIQUE:
– Les Têtes Raides pour Expulse-moi et Tam tam de leur album Banco
– La chanteuse nigérienne Nneka Egbuna interprète Heartbeat de son album No longer at ease
- Des mots de minuit #305
- Réalisation: Guy Saguey
- Rédaction en chef : Rémy Roche
- Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
- © Desmotsdeminuit/France2
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