« Les Hors-venus » de Claire Julliard: si Candide était une fille…
Son nom pourrait être Mélanie. L’héroïne de Claire Julliard, auteur de livres pour adolescents et d’une biographie de Boris Vian, signe ici son premier roman. Une fable initiatique qui s’interroge sur la notion de liberté.
Qu’est ce qu’être libre? Mélanie, jeune fille ayant grandie dans une secte comme il en existe tant au Nouveau-Mexique, n’en a pas la moindre idée. Un jour pourtant la jeune fille s’enfuit du désert de Chihuahua où est implantée l’Eglise de la Sainte Lumière cosmique en compagnie de deux autres fidèles. Harlan gardien de la secte et Mikael ancien champion de saut à la perche reconverti en professeur de sport. Ensemble, les trois « Hors-venus« , titre d’ un poème de Supervielle, vont faire l’expérience du monde moderne.
« Autrefois je suivais le guide. Je n’étais pas libre mais je n’avais pas peur. Désormais je panique. La liberté a un coût exorbitant. La liberté vous fait danser sur un fil, elle met votre vie en péril » résume la jeune fille qui pose un regard sans concession sur sa nouvelle condition et le monde qui s’ouvre à elle. Ce dernier aurait de quoi faire fuir n’importe qui. Il n’y est question que de chômage. De crise économique et morale. « Les citoyens suréquipés deviennent fous. Sans leurs objets, ils se sentent perdus, abandonnés ». Chacun ne rêve que de gloire et met en scène ses moindres faits et gestes sur le Net. Mélanie ne connaît ni Barak Obama, ni Elvis Presley mais observe avec justesse les us et coutumes de ses contemporains et s’interroge sur leur prétendue liberté. Il y a, à n’en pas douter, du Candide en cette jeune fille aussi fragile que déterminée à laquelle on ne saurait rester insensible.
Candide
Citant Voltaire en exergue de son roman, Claire Julliard pointe quelques trois cent ans plus tard les aberrations d’un monde qui continue de mal tourner: « Nous allons dans un autre univers disait Candide; c’est dans celui là sans doute que tout est bien. Car il faut avouer qu’on pourrait gémir un peu de ce qui se passe dans le nôtre en physique et en morale« . Loin de se désespérer, la romancière choisit de se glisser dans la peau d’une ado dont la candeur et la justesse font mouche. Du désert où elle a passé la première partie de son existence à la mystérieuse île d’Anuata, son héroïne va faire l’apprentissage de la liberté. Un chemin souvent difficile au terme duquel la jeune fille finira par se trouver. On ne naît pas libre on le devient pourrait être la morale de ce roman dans lesquels les plus asservis ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
« Autrefois je suivais le guide. Je n’étais pas libre mais je n’avais pas peur. Désormais je panique. La liberté a un coût exorbitant. La liberté vous fait danser sur un fil, elle met votre vie en péril » résume la jeune fille qui pose un regard sans concession sur sa nouvelle condition et le monde qui s’ouvre à elle. Ce dernier aurait de quoi faire fuir n’importe qui. Il n’y est question que de chômage. De crise économique et morale. « Les citoyens suréquipés deviennent fous. Sans leurs objets, ils se sentent perdus, abandonnés ». Chacun ne rêve que de gloire et met en scène ses moindres faits et gestes sur le Net. Mélanie ne connaît ni Barak Obama, ni Elvis Presley mais observe avec justesse les us et coutumes de ses contemporains et s’interroge sur leur prétendue liberté. Il y a, à n’en pas douter, du Candide en cette jeune fille aussi fragile que déterminée à laquelle on ne saurait rester insensible.
Candide
Citant Voltaire en exergue de son roman, Claire Julliard pointe quelques trois cent ans plus tard les aberrations d’un monde qui continue de mal tourner: « Nous allons dans un autre univers disait Candide; c’est dans celui là sans doute que tout est bien. Car il faut avouer qu’on pourrait gémir un peu de ce qui se passe dans le nôtre en physique et en morale« . Loin de se désespérer, la romancière choisit de se glisser dans la peau d’une ado dont la candeur et la justesse font mouche. Du désert où elle a passé la première partie de son existence à la mystérieuse île d’Anuata, son héroïne va faire l’apprentissage de la liberté. Un chemin souvent difficile au terme duquel la jeune fille finira par se trouver. On ne naît pas libre on le devient pourrait être la morale de ce roman dans lesquels les plus asservis ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Les Hors-Venus – Claire Julliard – Belfond – 272 pages
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