C’est l’été. Toutes les rencontres, surtout les plus hasardeuses, sont possibles. Profitons-en! « corresponDANSE » revient brouiller les cartes. Dans la liturgie dansante de la santeria cubaine, Yemaya est la déesse de la mer. Là-bas, sur l’île, nombreux sont ceux qui lui vouent une dévotion puissante. Mais connaissent-ils Charles Trenet? Et Trenet, connaissait-il cette déesse de la mer?
corresponDANSE, vous connaissez?
Ce n’est pas un montage. Je ne monte pas mais j’enlève la bande son d’une chorégraphie et j’associe à cette danse une autre musique choisie dans ma mémoire de musicien.
Je n’ajoute pas de plans. Je ne triche pas. Pour les marier, je ne change jamais les vitesses du son ou de l’image. J’organise juste une rencontre autre.
Et tout à coup, ça marche!
Ça tient alors plus de l’alchimie et de la loterie que de la réalisation vidéo. C’est la mise en scène d’une rencontre jamais pensée, entre ce que l’on voit et ce que l’on entend.
Tout autour du monde. Pour brouiller les pistes et pour voir.
C’est une aventure où la magie, l’humour et l’émerveillement sont convoqués et seuls comptent comme récompenses.
Et si, malgré nos chauvinismes, nos œillères, nos peurs de l’inconnu, nos habitudes culturelles, nous avions sous nos yeux l’évidence que tout autour du monde, nous avons tous la même manière de danser… différemment.
Et l’original?
Le voilà: Orisha Yemaya de Cuba par Yusimi Moya Rodriguez. C’est une danse-hommage rituelle de la Santeria cubaine, à cette « sainte-protectrice » de la mer qu’est Yemaya.