Où sont passés les intellectuels? Leur engagement politique serait-il passé de mode? Quand pour les sans-rien ou presque, les oubliés de la mondialisation, la lutte est quotidienne. « Tant qu’on lutte, on est vivants! », avait dit à Carmen Castillo l’un d’entre eux. Ils sont là ces damnés, devant sa caméra, en Amérique du sud, mais aussi en France. En effet, ils sont bien vivants.
On est vivants – Carmen Castillo (Chili) – 1h43
Carmen Castillo est une exilée, pas une résignée.
Au milieu des années 70, elle doit quitter le Chili après que la police de la dictature Pinochet ait abattu sous ses yeux son compagnon Miguel Enriquez. Elle avait lutté à ses côtés, elle le raconte dans son précédent film Calle Santa Fe, désormais en France, elle lutte toujours avec ses armes de cinéaste.
Quand elle arrive à Paris, Daniel Bensaïd, philosophe et co-fondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire, est l’un des premiers à l’accueillir. Ce militant de toujours disparait en 2010, Carmen Castillo décide de faire vivre la pensée et les engagements de son ami en les illustrant. Ici et là-bas, on se bat, on s’insurge, on dit « non » pour imaginer des « oui« , qu’importe les défaites, c’est le combat qui compte. Sans-terre du Brésil, guerrières de l’eau en Bolivie, zapatistes mexicains, syndicalistes d’une raffinerie de Saint-Nazaire, mal-logés parisiens, insoumises des quartiers nord de Marseille, autant de figures des nouvelles résistances dont Carmen Castillo a recueilli la parole. Un manifeste pour une indignation hesselienne. Bensaïd disait « L’histoire n’est pas écrite d’avance, c’est nous qui la faisons« .
Alors faisons l’histoire, c’est l’invitation de On est vivants, la proposition est lumineuse.
Au milieu des années 70, elle doit quitter le Chili après que la police de la dictature Pinochet ait abattu sous ses yeux son compagnon Miguel Enriquez. Elle avait lutté à ses côtés, elle le raconte dans son précédent film Calle Santa Fe, désormais en France, elle lutte toujours avec ses armes de cinéaste.
Quand elle arrive à Paris, Daniel Bensaïd, philosophe et co-fondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire, est l’un des premiers à l’accueillir. Ce militant de toujours disparait en 2010, Carmen Castillo décide de faire vivre la pensée et les engagements de son ami en les illustrant. Ici et là-bas, on se bat, on s’insurge, on dit « non » pour imaginer des « oui« , qu’importe les défaites, c’est le combat qui compte. Sans-terre du Brésil, guerrières de l’eau en Bolivie, zapatistes mexicains, syndicalistes d’une raffinerie de Saint-Nazaire, mal-logés parisiens, insoumises des quartiers nord de Marseille, autant de figures des nouvelles résistances dont Carmen Castillo a recueilli la parole. Un manifeste pour une indignation hesselienne. Bensaïd disait « L’histoire n’est pas écrite d’avance, c’est nous qui la faisons« .
Alors faisons l’histoire, c’est l’invitation de On est vivants, la proposition est lumineuse.
Carmen Castillo est invitée de l’Emission #518 de Des Mots de Minuit.
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