Philippe Caubère cause et Jean-Didier Vincent neurobiologise 🎼 avec Anne Baquet et David Lynx #26

Du diable, il sera ici question quand il sert de repoussoir au comédien passionné par son théâtre autobiographique; quand pour le neurobiologiste il est le principe contraire et nourricier des pulsions de vie; quand en Haïti, il traîne du côté du vaudou et trouve représentation dans une naïveté de l’art; quand, dans le métro, il s’agit d’afficher et de faire parler la poésie entre deux rames…

Des mots de minuit n°23 du 29 mars 2000.

Réalisation : Pierre Desfons 

Rédaction en chef : Rémy Roche

Production : Thérèse Lombard et Philippe Lefait

©desmotsdeminuit.fr/France2

MANIERES DE VOIR :

Dès mon premier spectacle, on me demandait si ce n’était pas trop!

Philippe Caubère, mars 2000

Le comédien évoque sa tétralogie « fantastique et autobiographique », récit de soi commencé vingt ans plus tôt. Il affirme ne jamais vouloir en finir car il s’interrogera toute sa vie sur sa vie, ajoute qu’être seul sur scène lui procure une grande liberté dans ses différents registres artistiques : la vidéo, le théâtre ou la littérature. Sa mère est l’un des personnages récurrents de ses spectacles et la mémoire est pour lui cet outil qui convoque le souvenir et enregistre le texte. Il pense par ailleurs que la seule chose qui l’empêcherait de se suicider est la sexualité.

Ce noeud papillon qui met en valeur mon magnifique double menton…

Jean-Didier Vincent, 2000. Le neurobiologiste qui anime également une émission sur France culture exprime son désir de donner à ses auditeurs le goût de la science, la saveur du savoir. Dans son livre, « Biologie des passions », il affirme que la vie, la mort et le sexe forment le triangle sur lequel s’appuie le diable pour faire avancer le vivant. Il le considère comme un processus d’opposition qui est source de la vie. Jean-Didier Vincent évoque également sa collaboration avec le metteur en scène Jean-François Peyret pour le livre « Faust, une histoire naturelle ».

ETEIGNEZ VOS PORTABLES :

La commissaire explique que l’exposition « Haïti, anges et démons », présente les tableaux de plusieurs générations d’artistes haïtiens dont la peinture qui reflète les problèmes sociaux et religieux de l’île s’est développée dans les années 1940 et subit aujourd’hui la marchandisation.

Les gens sont lassés de l’art contemporain officiel, ultraconceptuel et élitiste!

Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint-Pierre, 2013.

Benoît Périer est graphiste et architecte. Dans le cadre du printemps des poètes, il est à l’origine d’une proposition d’affiches vidéo et donc « vivantes » présentées dans le métro de Rouen. Des visages humains animés y récitent des vers du poète Daniel Boulanger. 

Les textes de Daniel Boulanger sont courts et denses… Leur inscription dans l’urbain est accolée à des affiches publicitaires agressives. La poésie doit tenir le coup dans cette confrontation-là! Entre le métro et le train, les gens peuvent prendre une dragée du texte…

Benoît Périer, 2000.

LIVE :

Anne Baquet en son site…

David Lynx en son site…
 

Accès à la vidéothèque…

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