J-M Pelt : « Je me sens très seul à essayer de trouver une cohérence au monde! »
« On s’est séparé de la nature en l’épuisant ou en s’en servant comme dépotoir », « La biodiversité, c’est reconnaître l’autre comme différent », « Il existe dans la nature des mécanismes inhibiteurs de l’agressivité », « il n’y a pas que la loi de la jungle, les crocs ou les griffes ». Le biologiste Jean-Marie Pelt était amoureux du vivant et adepte de la raison du faible. Ce qui le rend remarquable.
« La grande idée du développement durable est la responsabilité que nous avons pour les générations futures! »
Que cet écologue parle de l’acclimation de l’épicéa en Australie ou de la possibilité que l’élu qu’il fut à Metz de 1971 à 1983 a contribué à donner à tous les enfants en bas âge la possibilité et le goût de planter dans les cours d’école des petits pois ou des fleurs, ses démonstrations ont toujours reposé sur les logiques et les solidarités qu’il explorait dans la nature ou sur un lecture subtile des thèses darwiniennes -quand Marx y trouvait la lutte des classes ou les libéraux une fondation de la concurrence- qui lui permettait de passer du biologique à l’organisation sociale. « Si « les plus forts » consultent des psy, c’est bien, disait-il parce qu’ils n’ont pas appris que dans la vie, il faut aussi lâcher prise! »
Réécouter cet optimiste qui fut aussi l’un des premiers contempteurs de l’amiante, c’est une possibilité de penser autrement, à rebours des dogmatismes contemporains.
« Il paraît chaque jour plus évident que la croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désastreux. » (J-M P, 1977.)
Que cet écologue parle de l’acclimation de l’épicéa en Australie ou de la possibilité que l’élu qu’il fut à Metz de 1971 à 1983 a contribué à donner à tous les enfants en bas âge la possibilité et le goût de planter dans les cours d’école des petits pois ou des fleurs, ses démonstrations ont toujours reposé sur les logiques et les solidarités qu’il explorait dans la nature ou sur un lecture subtile des thèses darwiniennes -quand Marx y trouvait la lutte des classes ou les libéraux une fondation de la concurrence- qui lui permettait de passer du biologique à l’organisation sociale. « Si « les plus forts » consultent des psy, c’est bien, disait-il parce qu’ils n’ont pas appris que dans la vie, il faut aussi lâcher prise! »
Réécouter cet optimiste qui fut aussi l’un des premiers contempteurs de l’amiante, c’est une possibilité de penser autrement, à rebours des dogmatismes contemporains.
« Il paraît chaque jour plus évident que la croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désastreux. » (J-M P, 1977.)
Jean-Marie Pelt était l’invité Des mots de minuit le 2 février 2009 avec la comédienne Jeanne Balibar, le metteur en scène allemand Hans Peter Cloos, le comédien autrichien Florian Carove et le poète chilien Luis Mizon.
Depuis 2002, il tenait également chronique sur France Inter dans « CO2 mon amour »
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