Le confinement renvoie aux murs et aux lieux qui nous protégent, en principe, de la virose. Y sont accrochés ou, à l’entour, nous parlent ces objets qui font un univers personnel ou un amer. Quel est celui de celles et ceux qui, pour l’instant seulement, ne peuvent pas encore revenir sur le plateau Des mots de minuit ? Voici Murmure, quelques confidences de temps incertains.
Murmure est une carte blanche vidéo proposée aux invité-e-s aujourd’hui confiné-e-s- Des mots de minuit…
Sandra Laugier est philosophie. Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne
Et si les séries n’étaient pas le plaisir coupable décrit par certains . Et si Mad men, Breaking bad, Chernobyl, Le bureau des légendes, The Walking Dead étaient autrement formatrices d’un esprit critique et citoyen. La philosophe Sandra Laugier , accro à ces nouveaux récits de nos vies en démontre le démocratique usage…
Son CV est long comme un jour sans pain et sa chaire est à la Sorbonne…
Un cours sur une philosophie de l’ordinaire du langage et de la vie… Plutôt qu’un plaisir de la théorie. Avec recherches sur la désobéissance civile ou la démocratie radicale. Ludwig Wittgenstein et Jacques Bouveresse en amers du chemin.
Et, et une addiction certaine, une attention toute particulière, un “care” dirait l’autre, pour les séries télévisées de l’ancien monde… Et de tous les supports du nouveau. De quoi faire de cette culture populaire un lieu de formation des citoyens. Elles sont pour Sandra Laugier, outils d’éducation, d’apprentissage politique et moral. De quoi déculpabiliser du plaisir de feuilletons toujours mieux scénarisés et filmés, remarquablement en prise avec nos réalités de temps incertains.
« Les séries ont tout changé : nos loisirs, nos vies, notre rapport à la culture. La « sériephilie » que ces grands récits du XXIe siècle suscitent le prouve : elles sont le cœur de la culture populaire aujourd’hui. Pour Sandra Laugier, fan parmi les fans, elles produisent également une philosophie nouvelle – non pas une philosophie des séries, mais de véritables œuvres de pensée. Aux ressorts traditionnels de la fiction (romans, films) –
identification à des personnages, représentations du monde –, la série oppose l’attachement, le care qu’elle suscite chez le spectateur. Aux stéréotypes de genre, elle substitue nombre d’individus singuliers, souvent des héroïnes, aux prises avec les épreuves de la vie ordinaire. En lieu et place de morale traditionnelle, elle bâtit un répertoire de situations, d’expériences et de formes de vie ; elle élabore une compétence du spectateur. Les séries sont le lieu d’une nouvelle conversation démocratique, telle est la thèse radicale de ce livre-somme de Sandra Laugier, pionnière en philosophie de l’étude des séries et du care en France. »
© Flammarion
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