📷 Guillaume C.: il en pince pour le cuir…

De New-York à Paris, en passant par bien d’autres lieux. J’ai découvert des gens, et des objets magiques qui, dans de minuscules éraflures, conservent les marques du temps. J’ai réalisé les portraits de ceux qui protègent ces empreintes de la disparition. Avec une image de l’objet ayant appartenu à un proche qui n’est plus, j’ai préservé la mémoire de l’oubli. J’ai réveillé la belle endormie. Hervé Bacquer, photographe.

Tout petit, je bricolais le cuir dans la boutique de mon père, tout comme mon grand-frère… alors quand mon père m’a donné une de ses pinces de montage, j’ai été fier de recevoir un de ses outils, qu’il avait lui même hérité de son père, mon grand-père.
Guillaume C. – Paris 75005 – septembre 2019
Mais plus tard, j’ai voulu prendre le chemin de la boulange et j’y ai fait mon premier apprentissage. La pâtisserie m’attirait plus particulièrement, et, de fil en aiguille, j’ai fini par travailler dans les cuisines de grands restaurants.
Jusqu’au jour où j’en ai eu marre et j’ai tout abandonné, car ce métier n’était finalement pas fait pour moi. Alors je me suis demandé quoi faire de ma vie, et pour gagner un peu d’argent, j’ai aidé à la cordonnerie. C’est alors que je me suis aperçu que cette pince, que j’aimais tant tenir en main, m’a permis de rejoindre la grande histoire familiale de la chaussure.


© “Le Laboratoire de Lumière” – 2019
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